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Branche Synthèse des données et classification (ESC)

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Programme des IARC Handbooks
  • Les variations mondiales et régionales et les tendances temporelles de l’incidence du cancer au sein des populations et entre elles suggèrent qu’il devrait être possible d’éviter une fraction non négligeable de cancers. La prévention repose sur l’identification et l’évaluation, à partir de données scientifiques probantes, des agents et des stratégies (administration d’agents chimiques [chimioprévention], interventions visant à modifier le comportement, dépistage du cancer et mesures politiques) susceptibles de réduire le risque de cancer.
  • Les chercheurs du monde entier mènent des études pour identifier les interventions susceptibles de prévenir le cancer ou de réduire la mortalité qui lui est associée. L’analyse et l’évaluation exhaustives des données scientifiques, au fur et à mesure de leur publication, permet d’établir des liens entre certaines interventions et la réduction du risque de cancer. Ces informations scientifiques fiables, qui font autorité, peuvent aider les agences gouvernementales et les individus à comprendre des concepts scientifiques complexes et à élaborer des actions publiques visant à réduire le risque de cancer.
  • Les IARC Handbooks of Cancer Prevention rendent compte de l’évaluation critique des données scientifiques, publiées dans des revues à comité de lecture, sur les mesures de prévention qui pourraient être utilisées dans la lutte contre le cancer. Il peut s’agir d’interventions de prévention primaire ayant recours à des agents pharmacologiques ou immunologiques, à certains aliments et à des changements de comportement (anti-inflammatoires non stéroïdiens, vitamine D et augmentation de l’activité physique). Il peut aussi s’agir d’interventions de prévention secondaire (dépistage des cancers du col de l’utérus, du sein ou du côlon-rectum).
  • Pour chaque volume des Handbooks, le CIRC convoque un groupe de travail international et interdisciplinaire, composé d’experts scientifiques sélectionnés pour leurs connaissances et leurs compétences, et l’absence de conflits d’intérêts réels ou apparents. Le groupe de travail ainsi constitué procède à une recension critique de la littérature scientifique pertinente et évalue les capacités de chaque agent ou intervention à prévenir le cancer chez l’homme. La sélection des agents et des interventions à évaluer s’effectue en fonction de la faisabilité de l’intervention et de la disponibilité de données publiées indiquant un effet préventif en matière de cancer.
  • Sachant que les agences sanitaires nationales et internationales utilisent les IARC Handbooks pour guider et soutenir leurs actions de prévention primaire et secondaire, ces évaluations visent à atteindre le plus haut degré de fiabilité et d’autorité scientifique.

Programme des Monographies du CIRC
  • Les variations et les tendances temporelles de l’incidence du cancer au sein des populations et entre elles suggèrent que de nombreux types de facteurs environnementaux contribuent au développement du cancer. La prévention primaire fondée sur des données probantes s’appuie sur l’identification et l’évaluation de ces facteurs (produits chimiques, mélanges complexes, agents physiques, agents biologiques, expositions professionnelles et autres expositions de la vie quotidienne).
  • Menées à l’échelle mondiale, les recherches sur le cancer comportent des études épidémiologiques, des tests biologiques et différentes études moléculaires et mécanistiques visant à identifier les causes spécifiques du cancer et à comprendre les mécanismes impliqués dans son développement. Il est nécessaire d’examiner et d’évaluer les données scientifiques de façon méthodique au fur et à mesure de leur publication, afin d’établir des liens entre une exposition donnée et un risque accru de cancer. Des avis scientifiques fiables et faisant autorité peuvent aider les agences gouvernementales et les individus à comprendre des informations scientifiques complexes et à les utiliser pour protéger la population contre les dangers présumés pour sa santé et réduire ainsi la charge mondiale du cancer.
  • Les Monographies du CIRC sur lidentification des dangers cancérogènes pour lhomme examinent et évaluent de façon critique les données scientifiques publiées sur les dangers cancérogènes auxquels sont exposés les humains. Parmi ces dangers figurent des produits chimiques, des mélanges complexes, des agents physiques, des agents biologiques, des expositions professionnelles et d’autres expositions de la vie quotidienne.
  • Pour réaliser ces évaluations, le CIRC convoque, pour chaque volume des Monographies, un groupe de travail international interdisciplinaire, composé d’experts scientifiques, sélectionnés pour leurs connaissances et leurs compétences, et l’absence de conflits d’intérêts. Le groupe de travail rédige une recension critique de la littérature scientifique pertinente et une évaluation du potentiel de chaque agent à provoquer des cancers chez l’homme. Les agents à évaluer sont sélectionnés en fonction de l’existence de données probantes publiées sur le lien exposition humaine et cancer, qui prises dans leur ensemble, indiquent la fraction de cancers potentiellement évitables.
  • Les agences sanitaires nationales et internationales utilisent les Monographies du CIRC pour guider et soutenir leurs actions visant à prévenir l’exposition aux agents cancérogènes, probablement cancérogènes et peut-être cancérogènes pour l’homme. C’est pourquoi ces évaluations se doivent d’atteindre le plus haut degré de fiabilité et d’autorité scientifique.

Programme Classification OMS des Tumeurs
  • La classification des cancers s’est longtemps appuyée sur un consensus obtenu à partir des données histopathologiques, avec une contribution limitée des études moléculaires. Mais l’introduction en pratique des nouvelles technologies développées au cours des 30 dernières années a entraîné une transformation extrêmement rapide de notre compréhension des mécanismes de cancérogenèse. Les connaissances moléculaires ont atteint aujourd’hui un niveau qui justifie leur intégration dans le diagnostic de cancer. De même, les connaissances acquises grâce aux progrès accomplis dans les domaines de la pathologie et de l’imagerie numériques viennent conforter l’utilisation de nombreux critères diagnostiques et parfois même en remettre certains en question. L’amélioration rapide des techniques informatiques, notamment en matière d’intelligence artificielle, a déjà permis d’élaborer des aides au diagnostic applicables en clinique, et cette tendance devrait s’accélérer. Il est urgent d’intégrer ces facettes du diagnostic dans une classification des cancers mondialement reconnue.
  • La collection Classification OMS des Tumeurs (également connue sous le nom de Blue Books de l’OMS) présente une classification de tous les types de cancer, établie à partir de données validées, en vue de faciliter le diagnostic et la recherche sur le cancer dans le monde entier. Tous ceux qui travaillent dans ce domaine, notamment les pathologistes, ont besoin de classer les tumeurs. Il leur faut, pour cela, disposer d’une synthèse et d’une évaluation consensuelles des données de la littérature scientifique, effectuées par un groupe d’experts. Les définitions ainsi établies des différents types de cancer sont intégrées dans la Classification internationale des Maladies (CIM). Les Blue Books de l’OMS offrent une synthèse unique des normes cliniques, histopathologiques, moléculaires et d’imagerie qui permettent de guider le diagnostic de cancer. Le traitement des patients et la recherche sur les différents aspects du cancer (étiologie, prévention, thérapie, information et éducation) s’appuient sur le diagnostic et la classification de chaque type de cancer. Les Blue Books de l’OMS répondent à la mission du Centre, laquelle inclut la surveillance du cancer à travers le monde. Il est, en effet, difficile de mener des études épidémiologiques et cliniques en l’absence de définition claire des critères histopathologiques et génétiques utilisés pour le diagnostic.
  • La classification des cancers nécessite l’intégration et l’évaluation de données provenant de nombreuses sources. Elle doit aussi tenir compte des différences géographiques et des variations génétiques germinales susceptibles de l’affecter. Le programme Classification OMS des Tumeurs poursuit les objectifs suivants :
    • Synthétiser et évaluer les données publiées servant à la classification des cancers, en tenant compte des niveaux de preuve définis ;
    • Intégrer les données validées pour la classification des types et sous-types de cancer ;
    • Proposer au Bureau éditorial du programme Classification OMS des Tumeurs, les modifications à apporter à la classification des cancers ;
    • Identifier les lacunes dans les connaissances pouvant nécessiter des recherches ;
    • Relier le contenu de la Classification OMS des Tumeurs aux autres systèmes de classification pour la stadification et la déclaration des cancers : Classification internationale des Maladies (CIM), International Collaboration on Cancer Reporting (ICCR), système TNM (tumeur – nodes [terme anglais pour ganglions lymphatiques] – métastases).

Collaboration internationale pour la classification des tumeurs et la recherche sur le cancer (IC3R pour International Collaboration for Cancer Classification and Research)
  • Grâce à leur position privilégiée dans ce domaine, le CIRC et le programme Classification OMS des Tumeurs sont les mieux placés pour lancer une collaboration internationale pour la classification des tumeurs et la recherche sur le cancer. C’est ainsi qu’a été constituée l’IC3R (International Collaboration for Cancer Classification and Research) (https://ic3r.iarc.who.int/).
  • L’IC3R constitue un forum unique permettant de coordonner la production, la synthèse et l’évaluation des données scientifiques pour la classification des tumeurs et la recherche sur le cancer. Les institutions membres (universités, centres de recherche et autres parties intéressées) désignent des représentants qui participent aux discussions et coordonnent les initiatives internationales visant à fournir des données scientifiques de haut niveau, à les actualiser, et à promouvoir des normes universelles pour étayer la Classification OMS des Tumeurs et la recherche sur le cancer.
  • Les objectifs de l’IC3R sont les suivants :
    • Harmoniser la recherche sur le cancer et les données générées par les membres de l’IC3R, pour qu’elles soient comparables et reproductibles ;
    • Promouvoir l’utilisation de normes internationales pour les procédures analytiques et le diagnostic en pathologie tumorale ;
    • Etablir des normes de qualité pour l’accréditation des laboratoires de recherche ;
    • Procéder à l’évaluation des données scientifiques utiles pour la clinique, la recherche sur le cancer et l’épidémiologie ;
    • Identifier les lacunes en matière d’information et de recherche ;
    • Promouvoir le partage des données et l’échange des connaissances au sein d’une large communauté dans des conditions bien définies ;
    • Promouvoir l’utilisation des données scientifiques validées en pathologie et en pratique clinique ;
    • Encourager la communication entre les systèmes de santé.


Laboratoire d’histopathologie
  • Le laboratoire d’histopathologie fait partie du programme Classification OMS des Tumeurs. Dirigé par une experte en sciences biomédicales, Mme Christine Carreira, il fournit un service d’analyses histologiques aux nombreux projets de recherche entrepris au CIRC. Il dispose d’installations permettant de produire des lames à partir d’échantillons de tissus frais ou fixés et réalise des examens complexes : immunohistochimie et hybridation in situ en complément des colorations standard à l’hématoxyline et à l’éosine (H&E). La récente acquisition de machines automatisées pour l’immunohistochimie et la coloration a permis d’augmenter considérablement sa capacité. Le laboratoire d’histopathologie abrite également les équipements de pathologie numérique du CIRC, qui permettent notamment la numérisation de lames à haut débit (avec Aperio SCN400) ou à haute résolution (avec Objective Imaging Glissando).
  • Le laboratoire d’histopathologie participe aux projets suivants :
    • Recherche sur la prévention du carcinome épidermoïde œsophagien en Afrique – étude ESCCAPE (pour Oesophageal Squamous Cell Carcinoma African Prevention Research) (Branche ENV) (chercheur principal : Dr Valérie McCormack)
    • Etude de l’étiologie du cancer grâce à l’analyse des signatures mutationnelles – Projet Mutographs (Branche GEM) (chercheur principal : Dr Paul Brennan)
    • Etude prospective européenne sur le cancer et la nutrition (Etude EPIC, pour European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition).
    • Etude épigénétique du cancer du sein (Branche EGM) (chercheur principal : Dr Zdenko Herceg)
    • Exposition à l’amiante et cancer de l’ovaire – Etude EVAMOVAIRE (Branche EGM) (chercheur principal : Dr Jiri Zavadil)
    • Mutations sur TERT et cancer urothélial – Projet DIAGURO (Branche GEM) (chercheur principal : Dr Florence Le Calvez-Kelm)
    • Sous-types moléculaires du cancer du sein chez les femmes latino-américaines préménopausées – Projet PRECAMA (Branche NME) (chercheur principal : Dr Sabina Rinaldi)
    • Analyse génomique du cancer du poumon héréditaire – Projet GeniLuc (Branche GEM) (chercheur principal : Dr James McKay)
    • Techniques de dépistage et de triage du cancer du col de l’utérus en Amérique latine – Projet ESTAMPA (Branche EPR) (chercheur principal : Dr Maribel Almonte)
    • Images de lames entières destinées au site internet de la Classification OMS des Tumeurs (Branche ESC) (chercheur principal : Dr Ian Cree)

 

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