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Branche Nutrition et métabolisme (NME)

Recherche


Les travaux de recherche de la Branche NME s’organisent autour de six équipes qui travaillent en collaboration et de façon intégrée :

Hormones et métabolisme

Chefs d’équipe : Sabina Rinaldi et Laure Dossus

Cette équipe a pour objectif principal de faire progresser la recherche sur le rôle des hormones et du métabolisme dans l’étiologie du cancer, en s’appuyant sur les études existantes en épidémiologie moléculaire des cancers hormonodépendants (avec un intérêt particulier pour les cancers du sein, de l’endomètre, de l’ovaire et de la thyroïde). Pour mener à bien ce programme de recherche, l’équipe bénéficie d’installations de laboratoire spécialement conçues pour permettre l’application des nouvelles technologies moléculaires à des études épidémiologiques de grande envergure. A ce jour, ses activités principales englobent les dosages d’hormones, de facteurs inflammatoires, d’acides gras et de métabolites endogènes, grâce à toute une batterie de techniques (immuno-essais, chromatographie en phase gazeuse ou liquide couplée à la spectrométrie de masse (respectivement CPG-SM et CPL-SM), sur des échantillons provenant d’études épidémiologiques à grande échelle. Le développement de nouvelles technologies constitue également un axe majeur, crucial pour accompagner l’évolution de ce domaine de recherche.

Onco-métabolomique

Chefs d’équipe : Pekka Keski-Rahkonen et Mazda Jenab

La Branche NME jouit d’une reconnaissance internationale en ce qui concerne l’application de la métabolomique à de vastes études épidémiologiques et d’intervention sur le cancer chez l’homme. Elle possède en effet une expertise en métabolomique de laboratoire, en bioinformatique et en épidémiologie cancer-nutrition-métabolique. L’équipe d’onco-métabolomique met ainsi en œuvre de nouvelles techniques analytiques de pointe, fondées sur la CPL-SM, pour identifier et doser des métabolites dans divers échantillons biologiques (sang, urine, selles, tissus) et étudier leurs variations associées à certains profils de cancer. L’équipe entreprend également des études visant à identifier de nouveaux biomarqueurs de l’alimentation, du mode de vie et de l’exposition environnementale aux facteurs de risque de cancer, qui pourraient contribuer à améliorer la précision de la mesure d’exposition dans les études épidémiologiques et d’intervention. Par ailleurs, elle met au point et applique de nouvelles techniques de laboratoire et en bioinformatique, en s’attachant plus particulièrement à l’annotation et à l’interprétation biologique du métabolome. Ses recherches s’intéressent principalement à l’identification de nouveaux biomarqueurs de l’alimentation, aux voies métaboliques impliquées dans la cancérogenèse (par exemple, le rôle de la barrière intestinale, l’axe intestin-foie, la dysbiose du microbiome, le métabolisme des acides biliaires), aux nouvelles expositions exogènes ou endogènes (par exemple, les produits de la glycation et le stress dicarbonyle, les polyphénols) et à l’exposome microbien.

Exposition associée au mode de vie et interventions

Chef d’équipe : Inge Huybrechts

L’objectif global de cette équipe consiste à tirer parti des recherches sur le mode de vie (nutrition, activité physique, comportement sédentaire, sommeil, stress) pour mieux comprendre l’étiologie des cancers liés aux facteurs comportementaux et identifier des approches préventives. A cette fin, l’équipe se concentre sur le développement et la diffusion de méthodes innovantes d’évaluation de l’exposition ainsi que d’interventions durables, établies à partir des données comportementales, afin d’aider les chercheurs et autres parties prenantes à promouvoir auprès des populations des recommandations personnalisées et des stratégies efficaces pour modifier des comportements liés au mode de vie et prévenir le cancer. Pour y parvenir, les activités de l’équipe s’articulent autour de trois objectifs intégrés :
  • Enrichissement des bases de données des études épidémiologiques actuelles en y incorporant des indicateurs novateurs sur les habitudes de vie, afin d’étudier des concepts peu étudiés (par exemple, biodiversité alimentaire et transformation des aliments, rythme des repas, rythme circadien, stress) ;
  • Nouvelles études d’observation (constitution de cohortes et d’études cas-témoins) dans des contextes à revenus élevés, moyens et faibles, en tenant compte des transitions émergentes en matière de mode de vie, afin d’élucider les relations de causalité entre certains comportements liés au mode de vie et le risque de cancer (par exemple, le programme CIRC-Initiative internationale pour la pédiatrie et la nutrition [IIPAN] qui comporte un volet nutrition et cancer chez l’enfant) ; et
  • Mise au point d’interventions durables, rentables et de grande envergure visant à modifier les comportements liés au mode de vie, et évaluation de leur efficacité pour la prévention du cancer. Ces stratégies d’intervention peuvent profiter de cadres propices à la pédagogie, comme les campagnes de dépistage du cancer, pour informer des groupes de population à risque élevé qui seront alors peut-être plus réceptifs et plus motivés pour modifier leurs habitudes de vie (par exemple, intervention LIFE-SCREEN actuellement évaluée dans le cadre du programme de dépistage du cancer colorectal en France).

Biostatistique et intégration des données

Chefs d’équipe : Vivian Viallon et Pietro Ferrari

Cette équipe apporte un soutien statistique aux recherches menées au sein de la Branche NME et supervise la gestion des données issues des études épidémiologiques (cohorte EPIC et autres études menées par NME), en particulier les données moléculaires et les données relatives au mode de vie, au cancer et à l’état de santé. L’utilisation appropriée de méthodes statistiques est fortement encouragée au sein du CIRC par le biais de formations/séminaires et d’un service d’assistance directe en biostatistique assurées par l’équipe. L’équipe dirige aussi le développement, la mise en œuvre et l’application de techniques biostatistiques et bioinformatiques pour l’analyse et l’intégration des données comportementales et moléculaires (notamment, métabolomiques, protéomiques, génétiques et épigénétiques) dans les études épidémiologiques sur le cancer. Les projets spécifiques en cours englobent le développement de méthodes statistiques pour la normalisation, le prétraitement et l’analyse des données métabolomiques, la découverte de nouveaux biomarqueurs de l’alimentation à partir de données métabolomiques non ciblées, l’identification de signatures « omiques » du mode de vie et leur relation avec le cancer, et l’étude des comportements sains et le risque de cancer. L’équipe dirige également un important programme de recherche sur l’alcool et le cancer en s’intéressant plus particulièrement aux cancers peu étudiés, aux mécanismes qui sous-tendent la relation entre alcool et cancer, ainsi qu’aux habitudes de consommation d’alcool tout au long de la vie et le risque de cancérogenèse.

Nutrition et comorbidité associée au cancer

Chef d’équipe : Heinz Freisling

Cette équipe étudie de quelle façon la nutrition, l’obésité et les troubles métaboliques interagissent avec les maladies cardiométaboliques, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2, en relation avec l’incidence de cancer. On observe en effet de plus en plus fréquemment la cooccurrence de maladies chroniques chez les individus. C’est le cas par exemple du cancer et des maladies cardiométaboliques. On parle alors de comorbidité. Celle-ci pourrait être due à des facteurs de risque communs, comme l’obésité, le manque d’exercice physique ou une mauvaise alimentation. Des voies biologiques communes pourraient aussi être impliquées. De plus, les conséquences métaboliques des maladies cardiométaboliques pourraient avoir un impact supplémentaire sur le risque de cancérogenèse. Ces interrelations restent à élucider dans des contextes solides en population. Le rôle des facteurs liés au mode de vie dans l’apparition d’états morbides qui affectent la survie des patients atteints de cancer constitue également un axe de recherche.

Epidémiologie métabolique

Chef d’équipe : Neil Murphy

Cette équipe mène des recherches collaboratives en appliquant des méthodes analytiques diverses mais complémentaires. Il s’agit notamment d’approches épidémiologiques traditionnelles et moléculaires, comme la randomisation mendélienne, l’interaction gène-environnement, la métabolomique, la protéomique et les analyses de pathologie moléculaire. Les projets reposent sur l’exploitation des données issues de cohortes prospectives, de bases de données cliniques et de consortiums. L’équipe concentre ses recherches principalement sur l’identification de facteurs de risque étiologiques pour les cancers gastro-intestinaux. Pour ce faire, elle examine de quelle façon l’obésité, le diabète, le manque d’activité physique et les troubles métaboliques associés influencent la cancérogenèse. Elle utilise des techniques d’épidémiologie moléculaire pour rechercher les voies biologiques impliquées. L’équipe s’intéresse également à l’étiologie du cancer colorectal d’apparition précoce (diagnostiqué avant l’âge de 50 ans), dont les taux d’incidence croissants restent inexpliqués. Elle conduit ainsi des études dans le cadre du NCI Cohort Consortium (Colorectal Cancer Pooling Project [C2P2]) pour identifier l’association de facteurs de risque émergents et établis avec l’apparition précoce de ce cancer. L’équipe exploite également les données issues de bases de données médicales et de consortiums d’études génétiques pour examiner les relations de causalité entre les facteurs de risque putatifs et le développement précoce d’un cancer colorectal.

 

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