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Branche Détection précoce, prévention et infections (EPR)

A propos

En 2021, les Sections Infections et Détection précoce et prévention ont fusionné pour constituer la Branche Détection précoce, prévention et infections (EPR).

Les activités de la Branche EPR englobent un large éventail de modèles d’études, allant de l’histoire naturelle de la maladie et son étiologie à l’étude et à la modélisation de l’impact des interventions, en passant par l’évaluation du fardeau mondial qu’elle représente. L’un des thèmes majeurs consiste à examiner les interventions à travers le prisme de la recherche opérationnelle. Sachant que l’on dispose de moyens de lutte contre les agents infectieux (vaccins, outils de diagnostic et traitements) et que le poids de ces cancers est considérable dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) (plus de 25 % des cancers dans certaines régions du monde), la Branche EPR concentre une part importante de ses études sur la prévention des cancers d’origine infectieuse. Elle apporte également son soutien au renforcement des capacités afin de mettre en place des programmes de qualité pour la prévention et la détection précoce du cancer.

Objectifs spécifiques

  • Concrétiser les connaissances acquises sur l’étiologie des cancers et les mécanismes de cancérogenèse, notamment ceux d’origine infectieuse, par des interventions à visée préventive, fondées sur des données probantes, susceptibles de prévenir les souffrances et les décès dus au cancer.
  • Evaluer les stratégies de prévention et de détection précoce des cancers afin de réduire le fardeau de la maladie et d’améliorer la survie et la qualité de vie des patients après traitement.
  • Soutenir le renforcement des capacités et évaluer la valeur des interventions en contexte réel de soins.

Approches/domaines d’activité principaux

De façon générale, on peut classer les interventions évaluées en trois catégories : i) prévention primaire des facteurs de risque modifiables connus [par exemple, prévention des infections au virus du papillome humain (VPH) et au virus de l’hépatite B (VHB) par la vaccination, dépistage et traitement des infections par Helicobacter pylori et le virus de l’hépatite C (VHC)] ; ii) dépistage dans les populations à risque asymptomatiques de certains types de cancer pour lesquels on dispose à ce jour de données probantes factuelles (cancer du col de l’utérus, cancer du sein, cancer colorectal) ou expérimentales (cancer gastrique, cancer de l’anus, cancer de la bouche, cancer du poumon) ; et iii) diagnostic précoce des principaux types de cancer chez les personnes symptomatiques avec l’objectif de détecter les tumeurs à un stade moins avancé et d’améliorer ainsi la survie et la qualité de vie des patients après traitement. L’évaluation de ces interventions de prévention, de dépistage et de diagnostic précoce s’attache à rendre compte de leur efficacité dans des contextes réels de soins et à comprendre les problèmes connexes de mise en œuvre.

Prévention primaire des cancers d’origine infectieuse

Le CIRC est la référence mondiale pour les estimations du fardeau représenté par les cancers d’origine infectieuse. Ce domaine d’activité permet de sensibiliser le public, de conseiller des actions de prévention, de définir des priorités en matière de ressources et de surveiller l’impact à long terme des politiques de prévention du cancer ciblant les agents infectieux, tant à l’échelle locale que mondiale. Les priorités actuelles de la Branche EPR consistent à améliorer ces estimations, en déterminant notamment la proportion de cancers imputables au VIH (cancer du col de l’utérus, sarcome de Kaposi, lymphome non hodgkinien, cancer de l’anus) et au virus d’Epstein-Barr (VEB) pour le lymphome non hodgkinien et le cancer gastrique.

La vaccination contre le VPH constitue le principal volet de la stratégie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) visant à éliminer le problème de santé publique que représente le cancer du col de l’utérus. Toutefois, son déploiement dans les PRFI reste actuellement limité. Par conséquent, la Branche EPR participe à l’évaluation de son efficacité et de son efficience sur le terrain, ainsi qu’à la modélisation de son impact selon différents protocoles de vaccination, notamment avec une seule dose de vaccin anti-VPH. Les résultats obtenus guideront les politiques de santé et aideront les autorités nationales à mettre en œuvre des programmes de vaccination contre le VPH, en particulier dans les PRFI, afin de réduire les disparités mondiales en matière de cancer du col de l’utérus. De la même façon, la Branche EPR collabore avec l’OMS pour mesurer l’impact de l’élimination des virus de l’hépatite sur l’incidence du cancer du foie.

H. pylori est la plus importante cause infectieuse de cancer dans le monde. Les modalités de la mise en place de programmes de dépistage et de traitement de cette infection dans les PRFI font déjà l’objet de recherches, en attendant les résultats de l’étude en cours (essai HELPER) visant à établir leur efficacité dans la prévention du cancer gastrique. La Branche EPR entreprend pour cela des études opérationnelles dans le cadre des programmes de lutte contre le cancer, et s’appuie sur son expertise en matière de modélisation des infections par des agents classés cancérogènes.

Dépistage des populations à risque asymptomatiques

La Branche EPR mène une série d’études visant à évaluer les nouveautés technologiques en matière de dépistage et de prise en charge des états précancéreux, ainsi que leur pertinence et leur mise en œuvre, en particulier dans des contextes de ressources limitées.

Afin d’accélérer l’introduction du dépistage fondé sur la détection du VPH, conformément à l’Initiative de l’OMS pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, le CIRC adopte plusieurs approches : i) évaluation de nouveaux tests de détection du VPH (détection des oncoprotéines E6/E7 de VPH à haut risque, détection dans l’urine par spectroscopie infrarouge) ; ii) techniques de triage des femmes positives pour le VPH (par exemple, l’étude ESTAMPA en Amérique latine) ; iii) intelligence artificielle pour détecter les lésions précancéreuses sur des photographies de cols de l’utérus ; iv) programmes de dépistage et de traitement du VPH en Afrique, avec une attention particulière pour les femmes positives pour le VIH ; v) essai contrôlé randomisé en Zambie sur l’efficacité, la sûreté et le rapport coût-efficacité de l’ablation thermique du col de l’utérus.

La poursuite du suivi d’un essai contrôlé randomisé, visant à évaluer le dépistage du cancer du sein en Inde par l’examen clinique des seins, va générer d’importantes données sur l’efficacité de ce mode de dépistage. EPR collabore également à une étude combinant l’éradication de H. pylori à une surveillance endoscopique pour réduire la mortalité par cancer gastrique (étude GISTAR).

La Branche EPR mène également une série d’études visant à identifier les principaux obstacles freinant l’accès à un dépistage du cancer de qualité et à évaluer l’efficacité des interventions destinées à plusieurs niveaux (systèmes, prestataires et clients) pour accroître la participation. Le projet Cancer Screening in Five Continents (CanScreen5) évalue la couverture et la qualité des programmes de dépistage du cancer dans le monde. Les recherches opérationnelles permettent de documenter les défis auxquels les pays sont confrontés lors de l’introduction de changements majeurs dans leurs programmes de dépistage (par exemple, le passage du dépistage du cancer du col de l’utérus basé sur la cytologie au dépistage basé sur la détection du VPH).

Diagnostic précoce des principaux cancers

Pour mieux comprendre les problèmes de mise en œuvre du diagnostic précoce et les moyens de l’améliorer, en particulier dans les PRFI, la Branche EPR évalue les obstacles qui limitent l’accès des personnes symptomatiques au diagnostic précoce et à un traitement sans délai. Il s’agit notamment de retards survenant tout au long du parcours de soins (accès, systèmes et thérapie). Elle identifie des solutions adaptées au contexte pour y remédier.

Les études de la Branche EPR visent ainsi à identifier les lacunes des systèmes de santé dans le continuum de soins pour proposer des solutions contextualisées et durables. En phase avec l’évolution technologique, EPR examine l’applicabilité des nouvelles approches : technologie mobile pour informer la population et orienter les patients, promotion de la télépathologie et de l’apprentissage en ligne pour les prestataires de service.

Enfin, la Branche EPR collabore avec les ministères de la Santé de plusieurs pays (priorité accordée aux PRFI) pour les aider à planifier et à mettre en œuvre des programmes de lutte contre le cancer qui soient de qualité, en assurant notamment la formation de professionnels de santé et de chercheurs dans le domaine de la prévention.

 

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